Après avoir entrepris l’installation d’une exposition de « petits bonshommes » éphémères, intitulée Même pas mort, Gaspar décide de s’isoler à Rome sur la place Campo de Fiori où, attablé à un café, il défie de vieux joueurs d’échecs avant d’errer dans la ville, pleine d’odeurs, de lumière, de couleurs et de chaleur délicatement décrites. Un matin de joute, une femme face à lui décrochera une partie nulle avant de le battre régulièrement. Marya, hongroise d’origine, deviendra-t-elle maîtresse… du joueur ? Bientôt il ne répondra plus aux sollicitations téléphoniques d’Amandine, épouse, agent de presse, sponsor… Après le charme de Rome, il succombe à l’envoûtement de cette mystérieuse Marya.  Quels secrets va-t-elle lui révéler ? Dans quelle aventure, autre qu’amoureuse, va-t-elle le mener ? Comment ce jeu de mémoire va-t-il devenir un devoir mémoriel ?  Qui est ce mystérieux ermite qu’ils vont visiter ? On pense, non sans raison, au Joueur d’échecs de Stefan Zweig… L’ultime partie, jouée nuitamment sous la statue de Jordano Bruno, laisse l’image emblématique de cette recherche d’un temps suspendu dans la sublimation d’un vœu enfin exaucé. Ce roman concis, précieux et foisonnant, tel un écrin, ouvre et ferme fort justement cette brève parenthèse dans la vie de Gaspar.