Je me suis souvent demandé pourquoi avoir choisi ce nom de La Belle Image. Est-ce une référence au titre du roman éponyme de Marcel Aymé ou une allusion à une rue de Reims ? Rien de tout ça ! « C’est venu au fil d’une conversation, tout à fait par hasard… », révèle Joël Aubert, fondateur de la librairie en compagnie de Marie-Noëlle Vieillard et de Martine Sanahujas. Quant au nom de la personne qui l’a proposé, un blanc dans sa mémoire… Anne-Lise Goglins, sortie du terrier du Furet du Nord, a donc repris en 2003 ce label image pour y imprimer sa patte et sa voix de velours ou, si l’on préfère, sa griffe ! De leur côté, Marion et Antoine apportèrent leur sang neuf en alimentant « la pompe à phynance ». A l’origine, c’était un commerce d’alimentation de Goulet-Turpin ; les nourritures terrestres ont fait ainsi place aux nourritures spirituelles. Ces milliers de livres qui couvrent les murs nous tournent malicieusement le dos marqué du titre et de son auteur. Le travelling du regard m’invite à retirer de l’index, aidé d’un coup de pouce, le plus pur de la tribu (du moins à mes yeux) afin de m’en payer une tranche avant de passer à la caisse et de le dévorer…  Oui, depuis des décennies, en vieux bouc impénitent, je vais chercher ici les ouvrages qui constituent « mon royaume privé » toujours en devenir…