- Ariane Chemin
- date de publication : 30 août 2023
- éditeur : Editions du sous-sol
- Littérature française
Amateurs de faits divers, d’énigmes policières et d’Histoire, voilà de quoi vous ravir !
Les faits : Montreux, le 24 mars 2022 : « Le jour venait de se lever sur le Léman quand les cinq membres de la famille David-Feraoum ont sauté dans le vide les uns après les autres. Il était environ 6 h 45 du matin. » Le 15 mars 1962 : « Six professeurs ont été assassinés par l’Organisation de l’armée secrète (OAS) en début de matinée. »
Le rapport entre les deux faits : les deux sœurs jumelles, la petite fille de huit ans et son frère adolescent sont les filles et les petits enfants de l’écrivain Mouloud Feraoum. Eric David est le père et époux de la fille aînée qui lui a donné ces deux enfants.
A partir de ces éléments, l’auteure, Grand reporter au Monde, va mener une enquête de voisinage puis sur chacun des membres de cette famille, de plus auprès des proches et amis – y compris ceux de l’écrivain algérien qui sont encore vivants.
Elle rencontrera aussi le rapporteur de l’enquête pour soulever quelques questions :
Que voulaient les deux policiers qui ont frappé à la porte juste avant le drame ? Comment une tierce personne se serait-elle évaporée dans cet appartement du septième étage fermé à clé ? Qu’a dit le jeune rescapé de 15 ans ? Que signifie leur étrange comportement en sautant : « La caméra a permis de conclure, vu le laps de temps écoulé entre chaque plongeon, que leur saut n’est pas groupé. Y a-t-il eu des ordres et des consignes donnés par l’un des adultes? »
L’intérêt de cette enquête passionnante est double : elle analyse un contexte historique antérieur au drame qui pourrait être déterminant et elle recherche les causes socio-psychologiques qui expliqueraient l’étrange comportement de toute cette famille. Ce récit amène l’auteure et le lecteur à se poser cette question que sous-entend le titre : doit-on ou peut-on toujours apporter une explication satisfaisante et probante à un phénomène hors du commun ? On apprend ainsi que tout fait divers est singulier…