Après avoir rapporté dans L’usure du monde, la peur et le courage d’un peuple sous la répression islamique durant quarante jours avant d’être expulsé d’Iran, l’auteur nous emmène « sur la route de Che Guevara ». Il le présente comme « un voyage, un simple voyage initiatique comme des milliers de jeunes gens à travers le monde… », tout en précisant que l’insouciance et l’hédonisme du jeune-homme furent le ferment d’une prise de conscience politique et révolutionnaire. Pour Désérable, le déclic de cette entreprise de cinq mois à travers l’Amérique du Sud fut la fameuse photo du Che fumant le cigare prise par Alberto Korda depuis le Cerro Campanario, en Argentine. En plus d’opérer un retour sur une épopée déjà contée par ce célèbre héros, l’auteur se permet des écarts dans son itinéraire et nous livre des considérations personnelles sur nos fantasmes et cette Amérique du vingt-et-unième siècle. Le lecteur prendra ces mots de l’auteur comme un invitation : « Le voyage est une boîte de Pandore : ouvrez-la, en sortiront l’allégresse, l’étonnement, l’émerveillement, la volupté, la joie (et un certain nombre d’emmerdes). »