Alors que Cyril et Kay n’ont que 50 ans en 1991, ils décident de se suicider à l’âge de leurs 80 ans pour ne pas se voir sombrer dans une sénilité consciente ou inconsciente et ne pas être un poids pour la société. Lui est médecin généraliste, elle infirmière. Lui, travailliste,  est contre le Brexit, elle pour. Ils ont trois enfants. Ils ont hypothéqué leur maison de Londres. Arrivés à l’âge fatidique, ils sont confrontés au confinement répressif du Covid. A partir de ces ingrédients, l’auteure imagine douze scénarios possibles qui vont de la tergiversation des deux ou de l’un des deux protagonistes aux réactions des enfants à propos de l’euthanasie. Le traitement de ces différents cas de figure passe par un humour noir décapant la psychologie humaine et par une critique en règle de l’opinion publique sur des enjeux politiques, sociaux ou moraux du moment, comme la sortie de l’Angleterre du système européen avec les antagonismes entre ses quatre nations, le délabrement du système de santé, le problème démographique face à l’immigration ou encore l’euthanasie… Voilà de quoi faire cogiter agréablement les lecteurs qui ne seront jamais au bout de leurs surprises.