Avec ce « roman », l’auteur nous emmène sur un terrain inattendu : loin de mener une intrigue policière et historique, il nous livre ici un reportage, à l’invitation du Vatican, sur le voyage de trois jours en Mongolie du pape François. C’est « la première fois que le Vatican ouvre ses portes à un écrivain, pour qu’il puisse parler avec qui il veut et demander ce qu’il veut ». La moitié de l’ouvrage illustre cette liberté de déplacement dans la cité vaticane et de parole avec les membres du personnel qu’il croise. Cet athée revendiqué n’hésite pas à poser des questions qui fâchent sur la sexualité ou les prises de positions politiques plus orthodoxes que catholiques de François. Nourri d’anecdotes pleines d’humour et de découvertes architecturales, l’auteur attise aussi la curiosité du lecteur… La seconde partie est consacrée à cette visite en suivant le parcours officiel, dûment orchestré, avec quelques escapades dans un monastère et une maladrerie pour accueillir et soigner les plus misérables. Le titre du roman fait allusion à ces missionnaires qui ont tout abandonné pour un climat naturel et politique des plus rigoureux, à l’image de Saint François et comme souhaiterait le montrer le pape lui-même en venant dans un pays qui ne compte que 1500 catholiques ! Après une enfance pieuse, l’auteur cherche « un substitut de la foi perdue, des certitudes et de la sérénité que la religion procure ». Mais la motivation essentielle, ressassée tout le long du livre à « savoir si ma mère allait revoir mon père après sa mort », autrement dit : « Y a-t-il une vie après la mort ? », il la posera enfin au pape François. Au lecteur, d’en savourer la réponse.