Ce qu’il faut de nuit est une histoire d’amour, une histoire d’amour entre un père et ses deux fils et une histoire d’amour entre deux frères.

La mort de la mère les a fragilisés, trop d’inquiétude, de dimanches passés à l’hôpital mais les années passent, le quotidien et la douceur entre eux les rééquilibrent. Il y a les amis, le foot et les soirées avec les camarades de section. Les enfants grandissent et passent pour des hommes.

Le père a de bons espoirs pour Gilou le plus jeune, ils visitent de bonnes écoles et se projettent même à Sciences Po Paris. C’est plus dur pour Fuss, sa scolarité a été chaotique, mais lorsque le père apprend que son fils si prévenant, si doux, fréquente des militants de l’extrême droite, il reste KO debout. Il n’a que la colère et l’incompréhension à hurler alors il se tait. Il dresse un mur, un mur de déception et de rejet. Bien sûr, le drame a déjà commencé…

Cette histoire bouleverse ceux qui la lisent.

L’écriture de Laurent Petitmangin est sobre et pourtant irradie de chaleur ; ce livre est intense mais sans pathos ni sentimentalisme.

Cette histoire dépeint une réalité sociale alarmante, l’extrême droite qui avance et qui remplit les esprits des uns et désarme beaucoup d’autres.

Le père silencieux, effaré et impuissant en attendant que son monde implose nous place devant un miroir.